La Guyane est le plus grand département d’outre-mer.

Tout ce qu’on connaît de ce coin lointain évoque l’exploration et la nature : le fleuve Maroni, la vaste et dense forêt équatoriale, le site spatial de Kourou, la ville de Cayenne, …

Alors un voyage en Guyane est-il réservé aux plus grands aventuriers ou également aux familles en quête d’une nature XXL ?

Que faire en Guyane pour profiter de la nature ?

Randonnée en Guyane

Les sentiers de randonnée sont nombreux, répartis sur l’ensemble du département, accessibles aussi bien aux familles avec jeunes enfants qu’aux plus sportives.

Le plus long sentier balisé de Guyane est le sentier Molokoï (18 km) dont on vient à bout après 2 jours de marche en forêt, une nuit en hamac et un réveil offert par les singes hurleurs.

L’un des plus appréciés par les familles est le sentier du Bagne des Annamites, à la fois témoignage du passé pénitentiaire de la région et lieu de détente situé près d’une crique propice à la baignade.

Navigation en rivière

Une autre activité incontournable est la navigation, non pas sur l’océan mais « en crique », c’est-à-dire sur l’une des nombreuses rivières ou zones humides sillonnant ce territoire d’outre-mer.

La pirogue est d’ailleurs le moyen de transport exclusif pour découvrir une grande partie de la Guyane. Je privilégie pour ma part les escapades en canoé, permettant d’être davantage encore au contact de la nature et de pouvoir observer la faune sauvage avec discrétion.

Côté océan, les îles du Salut constituent le site le plus visité de Guyane. Véritable enfer pour les bagnards au début du 20ème siècle, les îles sont aujourd’hui un véritable petit paradis sur terre, et l’un des rares endroits en Guyane où l’eau de l’océan est bleue !

Observation animalière

La Guyane, recouverte à 95% de forêt, est propice à l’observation de la faune sauvage.

Les iguanes et agoutis sont présents partout, les singes et paresseux visibles sur de nombreux sentiers, l’avifaune est d’une grande richesse et les tortues vertes, olivâtres et luths viennent pondre tous les ans sur les plages de Cayenne et Awala-Yalimapo.

Les baroudeurs plus discrets rencontreront certainement le grand caïman noir (Marais de Kaw), le tatou, le cabiaï (plus gros rongeur du monde), le tapir, le tamanoir, le coendou ou encore les loutres géantes (Marais de Yiyi ou lac de Petit Saut).

Le jaguar et le puma, eux, savent se faire discrets… mais qui sait ?

Les nuits en carbet (je vous en reparle plus bas) sont également un excellent moyen d’observer et d’écouter la faune nocturne.

Voici quelques sites à inclure dans l’itinéraire

• autour de Cayenne : découverte de la ville, place des Palmistes, marché, sentiers de randonnée (Rorota, Salines, Lamirande, Bagne des Annamites) et zoo de Guyane,
• l’ilet la Mère pour sa colonie de singes saïmiris curieux et opportunistes,
• la réserve naturelle nationale des marais de Kaw, pour l’observation de l’avifaune et des caïmans, avec nuit sur carbet flottant,
• le sentier du Molokoï pour les randonneurs, avec nuit bivouac au cœur de la forêt et arrivée au village hmong de Cacao (si possible un dimanche, jour de marché et ouverture du musée des insectes),
• la savane-roche Virginie, site atypique de la route de l’est, et possibilité de prolonger jusqu’au pont de l’Oyapock à la frontière brésilienne,
• le centre spatial guyanais à Kourou (planning des décollages disponible sur le site du cnes-csg)
• les Îles du Salut (2 jours ),
• les marais de Yiyi à Sinnamary, en canoé, avec baignade dans la crique Canceler,
• le lac de Petit Saut, plus grand barrage de France, et sa forêt inondée, en pirogue,
• la plage d’Awala-Yalimapo à l’ouest, le centre pénitentiaire de Saint-Laurent-du-Maroni, et la randonnée vers les Chutes Voltaire,
• Possibilité de prolonger le séjour par une excursion de 5 jours de pirogue en terre bushninengé, le long du fleuve Maroni jusque Maripasoula, et/ou par un séjour de 3 jours à Saül, paradis des randonneurs, situé au centre de la Guyane et accessible uniquement en avion.

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